Obi-Wan Kenobi : notre avis sur la première partie de la nouvelle série évènement Disney + (SPOILER ALERT)

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Vous l’attendiez ? Nous aussi. La petite dernière de la saga la plus culte de tous les temps nous a convaincues et on vous explique pourquoi. Star Wars a bien souvent exploré le pouvoir de l’émotion et sa relation compliquée avec les Jedi. Pour Anakin, elle a conduit au côté obscur. Pour Luke, elle l’a fait abandonner son devoir. Et dans la nouvelle série Obi-Wan Kenobi de Disney Plus, nous retrouvons un Ewan McGregor tourmenté et dévasté. Ces deux premiers épisodes marquent le début d’une série étonnamment complexe et d’une maturité inattendue. Elle est toujours accompagnée des grands moments de science-fiction (que l’on attend de Star Wars). Mais elle est combinée avec ce qui semble, du moins jusqu’à présent, être l’histoire de Star Wars la mieux équilibrée depuis longtemps.

Un Obi-Wan méconnaissable :

Si vous n’avez pas encore vu les 2 premiers épisodes, je vous conseille de passer directement à « Notre Avis ». Car cette partie peut contenir quelques spoils.

Une mise en situation pleine de complexité :

Après des mois d’attentes, la voilà enfin. Ce 27 mai est arrivé sur la plateforme Disney plus, une minisérie sur le Jedi le plus légendaire de tous les temps. Une création de Hossein Amini et Joby Harold qui ramène Ewan McGregor à son rôle légendaire d’Obi-Wan Kenobi 17 ans après Star Wars III : La Revanche des Sith en 2005.

Dans la merveilleuse performance d’un Ewan McGregor discret, nous retrouvons un homme rongé par la culpabilité et le chagrin. Dans ses mouvements lents et dans ses yeux fatigués, McGregor reflète un homme dont le véritable combat réside dans son incapacité à se défaire d’Anakin Skywalker. Plutôt que dans la situation critique de la galaxie. Son nouveau camp sur Tatooine a été établi non pas pour veiller sur Luke parce qu’il représente l’espoir pour l’avenir, mais en raison de son incapacité à se défaire de l’un des derniers liens avec son frère déchu.

Un contexte fort et lourd de sens qui fait écho à merveille aux premiers Star Wars. Une agréable surprise de la part de Disney, qui malgré ses innombrables qualités avait déçu bon nombre des fans de la saga avec les épisodes 7, 8 et 9. Nous retrouvons ici, un portrait brut, dur et profondément névrosé d’un Obi-Wan détruit.

Un parallèle historique soutenu :

La série s’ouvre au moment où l’Ordre 66 est lancé. Elle évoque d’emblée la vie au milieu de la mort d’une époque. Et le début d’une autre, encore plus sombre. George Lucas a envisagé l’Empire comme un reflet de beaucoup de choses. Mais Obi-Wan Kenobi s’appuie vraiment sur les parallèles avec les nazis sans surprise finalement puisque c’est un parallèle qui était déjà bien ancré dans les 6 premiers épisodes de la saga Star Wars. La séquence incroyablement tendue dans la cantina, dans laquelle le Grand Inquisiteur intimide les habitants pour qu’ils cachent un Jedi, évoque la chasse inhumaine du Troisième Reich aux Juifs.

Revue brève et avis :

L’arc d’Obi-Wan vient tout juste de commencer, mais à travers ces deux premiers épisodes, nous voyons un homme qui a abandonné le code Jedi. Sur Tatooine, il refuse d’aider un autre Jedi à échapper à l’inquisition, car il ne veut pas risquer sa mission semi-égoïste de veiller sur Luke. On voit ensuite le cadavre de ce même Jedi pendu dans la rue dans un plan qui souligne la capacité de Chow à apporter de la noirceur sans être trop violent pour ce genre de série. Ce moment signe le fait qu’Obi-Wan doit revenir à la voie du Jedi. Plus qu’un devoir, il a besoin d’aider les gens.

Cet arc commence sérieusement lorsque Obi-Wan accepte de sauver la petite Leia, âgée de dix ans, kidnappée par des gangsters dans le cadre d’un stratagème de l’inquisiteur Reva (Moses Ingram) pour capturer Kenobi. Cette intrigue fonctionne à bien des égards. Tout d’abord, cette série va loin. En deux épisodes, nous avons déjà visité trois planètes et atteint le premier objectif majeur de l’intrigue. C’est une série rythmée, concentrée et énergique, malgré ses fréquentes pauses pour laisser bouillir l’émotion. Ensuite, c’est un jeu passionnant de chat et de souris. L’utilisation par Reva de la racaille et de la méchanceté pour faire tomber Obi-Wan dans un piège est vraiment amusante et agréablement tordue. La séquence dans laquelle elle met une prime sur sa tête nous d’ailleurs à l’unanimité fait penser à la fin passionnante de John Wick Chapitre 2.

Conclusion :

Un show qui s’annonce passionnant et qui nous donne envie de se replonger dans l’univers Star Wars. Une mise en place réfléchie, tout en lenteur et qui s’appuie sur chaque détail ainsi que sur les sentiments les plus sombres des différents personnages que l’on prend beaucoup de plaisir à retrouver dans cette minisérie.

À retrouver sur Disney +.

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